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Benoit Charlet Benoit Charlet
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Et si nous prenions la responsabilité de nos blessures ?

Prendre la responsabilité de nos propres blessures, c’est être un bon parent pour soi-même, c’est prendre en charge nos problèmes que nous avons tendance naturellement à attribuer aux autres et principalement à nos parents. “Si j’agis comme ça c’est à cause de mes parents.”

Les blessures

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous vous mettiez systématiquement en colère dans telle ou telle situation ? Pourquoi face à un supérieur vous vous sentez tout petit ? Pourquoi vous vous entre déchirez avec votre conjoint, votre frère ou votre soeur ? Pourquoi vous avez peur de parler à un inconnu ou à un auditoire ? Pourquoi une émotion négative vous envahit à un moment donné ? Pourquoi vous répétez toujours les mêmes erreurs ?

La raison en est très simple : nos blessures et les réponses automatiques qu’elles engendrent. Nous avons tous en nous des parties blessées et celles-ci se rappellent à nous dès que les circonstances s’y prêtent. Une parole, un geste et ces parties sont réactivées. Nous avons mal.

Notre vie est plutôt inconfortable car à n’importe quel moment quelqu’un peu sans le vouloir réactiver ces blessures. Pour nous en protéger, nous avons développé des comportements d’évitement de cette souffrance. Mais ceux-ci généralement, nous apportent plus de douleurs et plus de difficultés.

L’enfant blessé

Il est clair que nos parents nous aiment et qu’ils font de leur mieux. Mais quoiqu’ils fassent, nous nous créons des blessures car nous sommes “programmés” pour ça.
Si vous laissez un instant votre enfant qui a faim pleurer parce qu’une urgence vous appelle ailleurs, cela ne portera pas à conséquence car votre enfant aura à manger un peu plus tard. Mais dans sa compréhension limitée d’enfant, il prendra peut-être ça pour un abandon ce qui créera en lui une blessure d’abandon, un manque qu’il tentera de combler inconsciemment toute sa vie.

Enfant, nous avons une compréhension des choses très limitées et fortement empreinte des injonctions de survies de notre cerveau primale. Celui-ci a un fonctionnement simpliste : Tout ce qui cause du déplaisir représente un danger pour notre survie et amène une adaptation, celle-ci ayant pour but d’augmenter nos chances de survie. Ces adaptations d’évitement des moments difficiles deviennent en grandissant nos croyances, nos masques, nos cuirasses, notre personnalité, notre ego.

La stratégie d’évitement choisie par notre cerveau laisse ces situations douloureuses non-résolues. Des blessures ouvertes restent donc en nous. On peut dire que des parties entières de nous restent à l’état enfant alors que nous-mêmes grandissons.

Et au fur et à mesure que nous grandissons, de l’enfant à l’adulte, de nombreuses parties blessées restent à l’état enfant alors que d’autres (la plupart) continuent de grandir.

Se responsabiliser

Si certaines parties de nous restent à l’état enfant, le reste est bien devenu un adulte. Et nous pouvons très bien utiliser notre potentiel de parent pour prendre soin de ces parties blessées afin de les aider à guérir et part la même à grandir. Nous avons en nous toutes les ressources dont nous avons besoins.

Être un bon parent pour soi-même

La première étape de cette auto-parentalité est d’accueillir cette souffrance.
Où se manifeste-t-elle dans mon corps, de quelle texture est-elle faite, de quelles sensations?
Ensuite écoutons ce qu’elle a à nous dire. Dans quel état émotionnel nous met-elle : Je me sens inférieur ? en colère ? coupable ? triste ? humilié ? rejeté ? …
Une fois les émotions refoulées de l’enfant blessé en nous mises à jour, exprimées et reçues par l’adulte intérieur, la deuxième étape consiste à se réapproprier sa propre croissance.
Il nous reste à prendre soin de cette souffrance en donnant ce qui manque d’attention, d’encouragement, de chaleur, de réconfort grâce à nos autres parties adultes.
Et si la souffrance est supportable, on peut simplement la contempler sans jugement (bon/mauvais), sans y plonger, sans y donner du crédit, sans y coller comme si elle était soi, la reconnaître comme un mécanisme de survie qui a son utilité sans s’y identifier et la laisser passer.
Devenir le bon parent de soi-même n’est certes pas facile, mais personne ne peut faire ce chemin à notre place.

Conclusion

On ne peut ignorer ses blessures d’enfant. Elles se rappellent toujours à nous. Et en ce sens, elles sont autant d’aiguillons sur le chemin de la découverte de qui l’on est réellement.
Devenir qui l’on est, c’est un chemin. Celui de toute la vie sans doute. C’est là que le travail avec les différentes parties de soi prend peut-être toute son ampleur. Car devenir qui l’on est, c’est découvrir sa voix.

Merci à nos parents de nous avoir fait ce superbe cadeau que de nous avoir donné la vie.